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REGISTRES D

[.5₇.]

#e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris.

"M"Charles Maheut, Quartenier de ladicte Ville, nous vous mandons que vous ayez à nous envoyer certiffication en brief, dedans mercredy, signé de vous ot de voz cinquanteniers et dizainniers, comme tous les billet/; de vostre quartier pour les trois cens mil livres tournois ont esté portez; et oultre admonestez ceulx dud. quartier, si ja ne l'avez faict, suyvant le dernier mandement, quc chacun ayt à payer, aultrement qu'il sera contre eulx proceddé par la rigueur de garnison et execution en leurs biens'²', parce que le terme se passe et que le Roy desiroit faire parlir le port des deniers, pour faire le payement des Reistres.

«Faict au Bureau, le unzeiesme jour de Juing mil cinq cens soixante unze.n

Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville'³'.

chnns. bourgeoys et gens de mestier dc vostre Ville, qui sont reffuzans ou delnyans paier leursdictes coites, la mauvaise salisfaclion et contantement que nous en avons, nous voullons et vous mandons que vous ayez à mectre et laisser garnison a leurs despens en leurs maisons et ai leur faire fermer leurs bouticques, tant et jusques à ce qu'ilz ayent satisfaict à cc qu'ilz doibvent et sont cottisez, chacun pour Ieur part et portion desd, trois cens mil livres, chose que nous faisons à nostre très grand regret; mais ie grand prejudice que le retardement qui pourroit intervenir en cela apporterait en noz affaires nous y contrainct. Et pour cc, n'y faictes faulte, sur lant quc aymez le bien dc nostre service.

"Donné à Lihons'¹', le huictiesme jour dc Juing mil cinq cens soixante unze.n

Signe : " CHARLES ».

Et audessoubz : k Pinart n.

CCCCXXIX [CXVI]. — [Lettres du Roi ordonnant de contraindre par saisie de leurs biens

CEUX QUI N'ONT PAS ENCORE PAYE LEURS COTISATIONS DEs] III^e MIL LIVRES.

11 juin 1571. (B, fol. 89 v°.'

E PAR LE

Rov

venir à l'ouverture des maisons taxées, lesquelles sont aujourd'huy closes, pour illuder le prompt effect que doibvent sortir lesdites taxes. Car nous vous avons tousjours promis et promectons encores par ces presentes de vallider et auctoiiser toutes les contrainctes, saisies de meubles, immeubles et fruictz pendant par les racines, et debtes que vous pourriez faire r.rrcster, vendre ct subhaster pour l'entier paiement desd, taxes.

«A ces causes, nous vous prions et ordonnons que, sans attendre de nous aultre plus ample commission que celle que nous vous avons envoyée et faict expedier, dès le deuxiesme jour dud. mois d'Avril dernier passé, vous contraingnez et faciez

«Très chers et bien aînez, nous vous avons, dès le deuxiesme jour du mois d'Apvril dernier passé, donné spécial pouvoir d'imposer et contraindre les habita-tcurs de nostre bonne ville cie Paris, de quelque qualité qu'ilz soient, au payement des taxes ausquelles ilz avoient esté par vous et les Commissaires par nous commis cottisez pour Ie recouvrement de la somme de trois cens mil livres tournois '⁵', dont nous avons promptement besoing et dedans la Sainct, Jehan prochaine. Et n'estoit besoing que le Procureur de nous et de nostredicte Ville nous representast de vostre part les difficultez et inconveniens qui peuvent ad-

<¹' Var. -Lhyonsn (B). Il s'agit non pas de Lihons-en-Santerre, canton de Chaulnes, arrondissement de Péronne (Somme), mais de Lyons-la-Forèt, arrondissement des Andelys (Eure). Charles IX était à Gaillon les jours précédents et suivants.

(-) Citons un acte où l'on trouve des renseignements sur la façon de procéder à la levée de cette imposition. C'est une requête de François Beaugendre, naguère sergent de la Ville, demandant au Bureau de lui taxer ses salaires et vacalions pour le fait des commandements, exploits, contraintes et garnisons des personnes cotisées au rôle du quartier de Beausse, Quartenier (rue Saint-Denis), pour la levée des 3oo,ooo livres tournois accordées au Roi la présente année, suivant le contenu audit rôle et la commission des Prévôt et Echevins, et pour avoir fait payer par lui la plus grande et saine partie des cotisés dud. quartier. Beaugendre avait vaqué à ces opérations depuis le commencement de ladite levée jusqu'au 3 juillet 1571, date de sa résignation, ll lui fut alloué 3o livres tournois de salaire par un mandement signé des sieurs Marcel et Poulin, le 17 août 1571. (Archives nat., II ao65'².)

I⁵' Ces deux lignes ne se trouvent que dans B.

l'' Ces lettres de Charles IX n'ont pas été transcrites sur le Registre A. Elles figurent dans B, entre le i3 et le 16 juin. N'ayant point la date de leur réception, nous les plaçons à celle de leur envoi.

⁽⁵⁾ Nous avons donné dans une note précédente le dispositif des lettres visées ici (p. 3i6, note 4).



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332		REGISTRES D		[.5₇.] #e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. "M"Charles Maheut, Quartenier de ladicte Ville, nous vous mandons que vous ayez à nous envoyer certiffication en brief, dedans mercredy, signé de vous ot de voz cinquanteniers et dizainniers, comme tous les billet/; de vostre quartier pour les trois cens mil livres tournois ont esté portez; et oultre admonestez ceulx dud. quartier, si ja ne l'avez faict, suyvant le dernier mandement, quc chacun ayt à payer, aultrement qu'il sera contre eulx proceddé par la rigueur de garnison et execution en leurs biens'²', parce que le terme se passe et que le Roy desiroit faire parlir le port des deniers, pour faire le payement des Reistres. «Faict au Bureau, le unzeiesme jour de Juing mil cinq cens soixante unze.n Semblables mandemens, aux fins que dessus, ont esté expédiez aux autres Quarteniers de lad. Ville'³'.
chnns. bourgeoys et gens de mestier dc vostre Ville, qui sont reffuzans ou delnyans paier leursdictes coites, la mauvaise salisfaclion et contantement que nous en avons, nous voullons et vous mandons que vous ayez à mectre et laisser garnison a leurs despens en leurs maisons et ai leur faire fermer leurs bouticques, tant et jusques à ce qu'ilz ayent satisfaict à cc qu'ilz doibvent et sont cottisez, chacun pour Ieur part et portion desd, trois cens mil livres, chose que nous faisons à nostre très grand regret; mais ie grand prejudice que le retardement qui pourroit intervenir en cela apporterait en noz affaires nous y contrainct. Et pour cc, n'y faictes faulte, sur lant quc aymez le bien dc nostre service. "Donné à Lihons'¹', le huictiesme jour dc Juing mil cinq cens soixante unze.n Signe : " CHARLES ». Et audessoubz : k Pinart n.

CCCCXXIX [CXVI]. — [Lettres du Roi ordonnant de contraindre par saisie de leurs biens CEUX QUI N'ONT PAS ENCORE PAYE LEURS COTISATIONS DEs] III^e MIL LIVRES.

11 juin 1571. (B, fol. 89 v°.'

D	E PAR LE	Rov	venir à l'ouverture des maisons taxées, lesquelles sont aujourd'huy closes, pour illuder le prompt effect que doibvent sortir lesdites taxes. Car nous vous avons tousjours promis et promectons encores par ces presentes de vallider et auctoiiser toutes les contrainctes, saisies de meubles, immeubles et fruictz pendant par les racines, et debtes que vous pourriez faire r.rrcster, vendre ct subhaster pour l'entier paiement desd, taxes. «A ces causes, nous vous prions et ordonnons que, sans attendre de nous aultre plus ample commission que celle que nous vous avons envoyée et faict expedier, dès le deuxiesme jour dud. mois d'Avril dernier passé, vous contraingnez et faciez
«Très chers et bien aînez, nous vous avons, dès le deuxiesme jour du mois d'Apvril dernier passé, donné spécial pouvoir d'imposer et contraindre les habita-tcurs de nostre bonne ville cie Paris, de quelque qualité qu'ilz soient, au payement des taxes ausquelles ilz avoient esté par vous et les Commissaires par nous commis cottisez pour Ie recouvrement de la somme de trois cens mil livres tournois '⁵', dont nous avons promptement besoing et dedans la Sainct, Jehan prochaine. Et n'estoit besoing que le Procureur de nous et de nostredicte Ville nous representast de vostre part les difficultez et inconveniens qui peuvent ad-

<¹' Var. -Lhyonsn (B). Il s'agit non pas de Lihons-en-Santerre, canton de Chaulnes, arrondissement de Péronne (Somme), mais de Lyons-la-Forèt, arrondissement des Andelys (Eure). Charles IX était à Gaillon les jours précédents et suivants. (-) Citons un acte où l'on trouve des renseignements sur la façon de procéder à la levée de cette imposition. C'est une requête de François Beaugendre, naguère sergent de la Ville, demandant au Bureau de lui taxer ses salaires et vacalions pour le fait des commandements, exploits, contraintes et garnisons des personnes cotisées au rôle du quartier de Beausse, Quartenier (rue Saint-Denis), pour la levée des 3oo,ooo livres tournois accordées au Roi la présente année, suivant le contenu audit rôle et la commission des Prévôt et Echevins, et pour avoir fait payer par lui la plus grande et saine partie des cotisés dud. quartier. Beaugendre avait vaqué à ces opérations depuis le commencement de ladite levée jusqu'au 3 juillet 1571, date de sa résignation, ll lui fut alloué 3o livres tournois de salaire par un mandement signé des sieurs Marcel et Poulin, le 17 août 1571. (Archives nat., II ao65'².) I⁵' Ces deux lignes ne se trouvent que dans B. l'' Ces lettres de Charles IX n'ont pas été transcrites sur le Registre A. Elles figurent dans B, entre le i3 et le 16 juin. N'ayant point la date de leur réception, nous les plaçons à celle de leur envoi. ⁽⁵⁾ Nous avons donné dans une note précédente le dispositif des lettres visées ici (p. 3i6, note 4).